Budget Sécu, loi UE, Trump, et Cuba : le tour d’horizon politique...

Le gouvernement prépare un vote décisif sur le budget de la Sécurité sociale, où Édouard Philippe a indiqué qu’il s’abstiendra, tandis que les députés ont déjà profondément remanié le texte, réintroduisant des dépenses clés et amputant les économies prévues. Le déficit de la Sécu pour 2026 oscille désormais autour de 19 à 20 milliards d’euros, selon les dernières déclarations ministérielles, un chiffre nettement supérieur aux prévisions initiales de l’automne. Cette situation pousse le Premier ministre Lecornu à chercher des compromis avec les groupes parlementaires pour éviter un blocage. Courrier International Midi Libre Le Parisien

L’Union européenne a de nouveau repoussé la transposition de la loi de vigilance environnementale à juillet 2029, après un large compromis entre les États membres et le Parlement. Le texte, destiné à contraindre les grandes entreprises à prévenir les violations des droits humains et les dommages écologiques dans leurs chaînes d’approvisionnement, a été affaibli par un virage probusiness, sous la pression de la concurrence chinoise et des droits de douane américains. Cette dilatation suscite des critiques de la société civile qui y voit un recul des ambitions climatiques de l’UE. La Voix du Nord

Dans le cadre de sa nouvelle stratégie de sécurité nationale, l’administration de Donald Trump a proclamé un « divorce » avec l’Europe, invoquant le concept du « grand remplacement » et saluant l’influence croissante de partis patriotiques comme ceux de Giorgia Meloni et Victor Orbán. Malgré l’absence de réaction officielle des dirigeants européens, la déclaration intervient alors que des pourparlers en Floride visaient à apaiser la guerre en Ukraine. Les analystes voient dans ce discours une escalade de la rhétorique anti‑européenne qui pourrait compliquer les relations transatlantiques. Politis

Le tribunal suprême de Cuba a condamné à la prison à perpétuité Alejandro Gil, ancien ministre de l’Économie, pour espionnage et plusieurs délits économiques, sans préciser pour quel pays les actes d’espionnage ont été commis. Cette décision, annoncée le 8 décembre, s’inscrit dans une vague de répressions internes visant à renforcer le contrôle du pouvoir de Díaz‑Canel. Les observateurs internationaux soulignent l’opacité du procès et la possible instrumentalisation du dossier à des fins politiques. RFI

À la fin du mois, la Côte d’Ivoire organise des élections législatives qui seront marquées par le boycott du PPA‑CI de Laurent Gbagbo, tandis que le parti au pouvoir d’Alassane Ouattara cherche à consolider sa majorité. Ces scrutins, prévus deux mois après la victoire présidentielle, sont perçus comme un test de la stabilité démocratique du pays et pourraient influencer les dynamiques régionales en Afrique de l’Ouest. Les analystes soulignent que la participation ou le boycott auront des répercussions sur la légitimité du gouvernement et sur les relations avec les partenaires européens. Jeune Afrique

Le président Donald Trump a donné son feu vert à l’exportation de certaines puces Nvidia vers la Chine, rompant ainsi avec les restrictions de deux années précédentes. Cette décision, conditionnée à un versement de 25 % du chiffre d’affaires des ventes à l’État américain, reflète la dualité de la politique américaine qui cherche à monétiser la technologie tout en maintenant une pression stratégique sur Pékin. Les experts en géopolitique technologique y voient une manœuvre visant à préserver la suprématie américaine dans l’IA tout en alimentant le débat sur la sécurité des chaînes d’approvisionnement. RFI

La Banque centrale européenne prépare un paquet de mesures visant à alléger la complexité réglementaire des fonds propres des banques, tout en conservant le niveau de rigueur des exigences. Le projet, présenté par le vice‑président Luis de Guindos, prévoit notamment la fusion du coussin de risque systémique avec le coussin de fonds propres contracyclique. Cette approche prudente contraste avec les réformes plus audacieuses menées aux États‑Unis et au Royaume‑Uni, et devrait rassurer les établissements européens tout en préservant la stabilité financière. Boursier.com

Les chiffres récents indiquent que le déficit de la Sécurité sociale pourrait atteindre entre 19 et 24 milliards d’euros en 2026, bien au‑delà des 17,5 milliards prévus initialement. Le gouvernement a proposé une révision de l’Ondam à 1,6 % pour limiter la hausse des dépenses de santé, mais les débats au Parlement restent vifs, avec des opposants qui dénoncent un manque de mesures structurelles. Cette tension budgétaire met en lumière les difficultés à concilier les exigences de financement avec les pressions sociales croissantes. Le Parisien