Dermatose bovine, Mercosur et revenus agricoles : point sur la crise rurale…

Les derniers chiffres de L'Essentiel de l'Écho montrent que, malgré une légère hausse officielle, les revenus des agriculteurs restent très inégaux selon les filières, avec une précarité marquée chez les éleveurs. L'Essentiel de l'Écho précise que les revenus des éleveurs sont parmi les plus bas, combinés à des temps de travail excessifs. Cette situation structurelle alimente le ressentiment au sein du monde rural. L'Essentiel de l'Echo L'Essentiel de l'Echo

Le Figaro explique que l’État a renforcé les dispositifs d’indemnisation pour les éleveurs touchés par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), mais les versements restent insuffisants pour couvrir les pertes économiques. Le ministère a annoncé un plan de soutien de plus de 10 millions d’euros, toutefois les exploitations les plus affectées attendent encore des compensations. Cette lenteur risque d’accentuer les tensions financières dans les zones rurales. Le Figaro

La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a annoncé une campagne massive visant à vacciner 750 000 bovins dans les prochains mois, couvrant désormais les départements du Hérault et du Tarn. Le Monde confirme que les 1 000 exploitations de l’Ariège seront entièrement vaccinées d’ici la fin de l’année, tandis que Le Figaro souligne le recours à des vétérinaires militaires et volontaires pour assurer la logistique. Cette mesure vise à endiguer la propagation de la DNC et à limiter les abattages. Le Monde La Voix du Nord Capital

Des dizaines de tracteurs ont déversé du lisier et du foin devant la préfecture du Gers, tandis que des blocages prolongés affectent les autoroutes A64, A63 et A9 dans le Sud‑Ouest, comme le rapporte Cnews et Le Parisien. La Confédération paysanne a annoncé que la mobilisation « va se durcir », dénonçant les propositions gouvernementales jugées « hors sol ». Ces actions visent à contraindre le gouvernement à revoir sa stratégie d’abattage et à accélérer la vaccination. Cnews Le Parisien La Croix

Le traité de libre‑échange Mercosur suscite une vive opposition parmi les agriculteurs, qui redoutent une concurrence déloyale et la remise en cause des normes sanitaires. Libération et Le Figaro rapportent que la FNSEA et la Coopérative U menacent de boycotter les produits sud‑américains si le texte est signé, tandis que Le Parisien souligne le risque d’une escalade des mobilisations. Cette opposition s’inscrit dans un contexte de crise sanitaire liée à la dermatose, aggravant les tensions. Libération Libération France Info

Un rapport de la Cour des comptes recommande d’accompagner certains éleveurs vers une reconversion professionnelle, soulignant les difficultés économiques liées à la dermatose. Reporterre alerte sur la diffusion de fausses informations qui lient les abattages à des objectifs climatiques, alimentant la méfiance des agriculteurs. Le mélange de recommandations institutionnelles et de désinformation complique la mise en œuvre de solutions consensuelles. France Info Reporterre

France Info a enquêté sur les premiers foyers de la dermatose découverts à la frontière Savoie‑Haute‑Savoie, où deux éleveurs ont dû abattre l’intégralité de leurs troupeaux en 2023. Ces premiers épisodes ont déclenché la campagne de vaccination actuelle et illustrent la propagation rapide de la maladie dans les zones alpines. Le retour d’expérience de ces exploitations sert de référence pour les mesures sanitaires actuelles. France Info

Le commissaire européen Stéphane Séjourné a annoncé une disposition exceptionnelle visant à suspendre l’augmentation du prix des engrais afin de protéger les agriculteurs durant la crise. Le Monde confirme que la Commission européenne a adopté cette mesure pour limiter l’impact sur les coûts de production. Cette initiative vise à sécuriser l’approvisionnement en engrais tout en maintenant les objectifs climatiques. RFI Le Monde

La Tribune souligne que les projets alimentaires territoriaux (PAT), dont 32 sont reconnus en Région Sud, entrent dans une phase de « disette » en raison des contraintes budgétaires et de la crise sanitaire. Le manque de financement menace la pérennité de ces initiatives, pourtant essentielles pour la souveraineté alimentaire locale. Cette situation met en lumière la nécessité d’un soutien public renforcé. La Tribune